Service Civique en France : un tremplin pour les jeunes de 16 à 25 ans
Déjà 550.000 jeunes ont été volontaires du Service Civique depuis sa création il y a douze ans. Un dispositif unique au monde qui permet de bénéficier d’une expérience utile quand on a entre 16 et 25 ans.
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Mise à jour le 12 avril 2024
Témoignage de l'impact profond du Service Civique
L'expérience de Lenka à Marseille
En débarquant à Marseille, Lenka était déjà sûre de vouloir s’engager dans l’accès à l’éducation, mais elle ne pensait pas que son expérience de volontaire du Service Civique allait la satisfaire à ce point. Depuis quatre mois, elle intervient dans deux collèges des quartiers populaires de la ville pour aider les élèves à faire leurs devoirs ou encore pour soutenir des jeunes qui viennent d’arriver en France, et cela pour l'association AFEV Aix-Marseille. « J’avais envie d’être en mouvement, d’être en action, de me détacher des études théoriques », explique Lenka, 22 ans, qui a quitté son lieu de vie, la Nouvelle-Calédonie, pour vivre cette expérience inédite.
« Maintenant, je sais pourquoi je me lève le matin et c’est cela qui compte. Avoir le sentiment d’être utile ».
Un état d’esprit qui revient chez de nombreux volontaires, confirme l'ex-présidente du Service Civique, Béatrice Angrand.
Le Service Civique défini par Béatrice Angrand
« Le Service Civique ce n’est ni un emploi, ni un stage, ni une mission de bénévolat. C’est une expérience offerte aux jeunes dans laquelle ils donnent du temps pour des causes, d'intérêt général, d’utilité sociale, de solidarité, en échange de quoi ils reçoivent une indemnité de 580 euros mensuel, un accompagnement et un statut. »
Selon elle, les raisons d’être volontaire sont multiples :
- l'envie d'être utile, de rendre service, une quête de sens,
- un doute sur son orientation professionnelle,
- le souhait d’être intégré à un groupe,
- le besoin d’une indemnité financière,
- etc.
Faire évoluer son regard
De la santé à l'éducation : les domaines du Service Civique
Depuis douze ans, près d’un demi-million de jeunes ont été volontaires, que ce soit dans le domaine de la santé, de l’environnement ou encore dans celui de l’éducation comme l’association pour laquelle travaille en ce moment Lenka. D’où l’importance aussi de la structure qui accueille les volontaires. « De mon côté, cela se passe très bien. Comme je suis en binôme, cela est très stimulant. Le Service Civique, c’est aussi des rencontres », étaye-t-elle.
Changement de perspective : les enseignements de l'engagement
Ce qui aura aussi permis à Lenka de faire évoluer son regard et de confirmer son choix professionnel.
« Je me suis d’abord orientée dans le management culturel, avant de me rendre compte que j’avais envie de faire de l’éducation populaire. Au début, en venant ici, je craignais un peu les rapports de force, même éventuellement de la violence, avec les collégiens. Mais j’ai découvert que ce n’était pas du tout le cas, que ces enfants me donnent beaucoup la pêche et que j’adore ce travail. »
Lenka aimerait d’ailleurs se spécialiser dans l’accompagnement des élèves nouvellement arrivés en France, ce dont elle n’a pu être sûre qu’avec cette expérience en tant que volontaire.
Trois fois gagnant : les jeunes, les structures et l'agence
Après le Service Civique : perspective d'emploi et engagement continu
Le Service Civique qui dure de 6 mois à 12 mois maximum est une étape. Le défi pour les volontaires est ensuite de trouver un emploi pérenne à partir de cette expérience et éventuellement de prolonger l’engagement. « Six mois après leur mission de Service Civique, 2/3 des volontaires sont en formation ou occupent un emploi. La moitié des volontaires disent aussi que grâce au Service Civique, ils voudront continuer un engagement bénévole plus tard », relate Béatrice Angrand. Une façon de montrer l’impact positif du dispositif dont 90 % des volontaires se sont dits satisfaits.
« Le Service Civique, c’est trois fois gagnant », insiste Béatrice Angrand.
« Pour les jeunes, c’est un gain de confiance en soi, une possibilité d’évoluer au sein d’un collectif, de prendre des initiatives. Pour les structures d’accueil, c’est un regard nouveau, celui d’un jeune qui apporte sa manière de voir. Pour la société, ce sont des engagements volontaires qui comptent. »
Et de citer la phrase que lui a un jour dite une volontaire : « En aidant les autres, je me suis aidée moi-même ».
Diagoriente et Service Civique : un bilan innovant
Un défi que Diagoriente relève en partenariat avec le Service Civique. Diagoriente Plateforme propose aux tuteurs de réaliser le bilan de fin de mission de manière dématérialisée et d’aider les volontaires à mettre des mots sur les compétences acquises au cours de leur volontariat, ce qui rend plus facile la démarche de clôture du volontariat.
Référents ? Formez vous à Diagoriente pour le suivi de vos jeunes
Des créneaux de formation sont ouverts pour vous permettre de découvrir la plateforme ainsi que les animations pédagogiques que nous vous proposons dans le cadre de l'accompagnement des volontaires.
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Rendez-vous sur le site de l'Agence du Service Civique pour plus d'informations. Lire aussi l'article : Des nouveaux outils pour valoriser l'expérience du Service Civique.
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Découvrez le témoignage de Maxence
Après six mois dans une ferme urbaine, aujourd’hui bénévole de temps à autre, Maxence a vécu une expérience hors du commun en étant auprès d’une trentaine d’animaux. Il a pu partager sa passion avec des visiteurs et il recommande chaudement le Service Civique pour découvrir un horizon professionnel.
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