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Des métiers pour les hommes ou pour les femmes ?


14/07/2022

En France, les clichés ont la vie dure dans le monde du travail. Un certain nombre de métiers sont encore vus comme spécifiquement masculins et d’autres féminins. Mais avec le temps, les barrières commencent à s’estomper. Panorama des différences qui existent toujours et des possibilités de les faire tomber.

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Constat

Longtemps, il était impossible pour une femme d’être marin et on voyait difficilement un homme être sage-femme. Ces représentations mentales, parfois vérifiées par des réalités bien ancrées, sont un fait que relève encore l’INSEE cette année dans une étude qu’il vient de publier. « Les hommes sont plus exposés aux sollicitations physiques. Ils sont davantage présents dans les métiers les plus soumis à la pénibilité physique, et ils y sont aussi plus confrontés que les femmes exerçant ce type de métier. Les femmes sont plus exposées aux risques psychosociaux. Elles exercent plus souvent des métiers de service, exposant à des contraintes d’organisation du temps de travail, à des exigences émotionnelles ou encore à une faible latitude décisionnelle. », explique ainsi l’étude qui se penche particulièrement sur les conditions de travail des personnes visées.

Ainsi, les hommes sont par exemple surreprésentés dans le secteur du bâtiment. Les « ouvriers du bâtiment » avaient en 2013 seulement environ 2 % de femmes et les « techniciens et agents de maîtrise de la maintenance » 8 % selon une enquête de la Dares. À l’inverse, les métiers de service sont surinvestis par les femmes : les « aides à domicile et assistantes maternelles » où elles sont 98 %, les « secrétaires » 98 % aussi et les « employés de maison » où elles sont 94 % selon la même étude.

Casser les clichés

Mais depuis quelques années progresse l’idée que des métiers à prédominance masculine deviennent plus ouverts aux femmes et l’inverse. Ainsi, les pompiers se féminisent par exemple. En 2021, on dénombrait un peu plus de 40.000 femmes pompiers sur un total de 246 800 pompiers, ce qui fait environ 1 femme pour 6 hommes et laisse présager une augmentation continue, même si cela peut prendre du temps. Par exemple, dans le cas du secteur de l’ingénierie, secteur qui manque de femmes, une étude du Ministère de l’Enseignement supérieur estime que la parité sera seulement atteinte l’année 2075. Dans le secteur du bâtiment, en dehors des métiers très masculinisés, le nombre de femmes augmente néanmoins selon une enquête de la Fédération française du bâtiment de 2018, bien qu’elles soient d’abord employées dans les bureaux plutôt que sur les chantiers.

photo article homme femme

Quelle solution ?

Mais alors que faire face à ces clichés qui perdurent ? Ne pas se fermer de portes et prendre conscience que des opportunités peuvent être intéressantes pour soi en dépit de ces stéréotypes. Dès le collège, dès les premiers pas dans les études ou dans les premières expériences professionnelles, oser casser les clichés et aller vers un métier qu’on sent fait pour soi, même si son sexe n’est pas spécialement représenté. Le métier de sage-femme qui ne comporte en 2021 que 2,8% d’hommes est par exemple un travail qui pourrait tout à fait être masculinisé davantage, le mot même de « sage-femme » étant défini par : « celle ou celui qui a la connaissance des femmes ».

Au-delà des répartitions professionnelles sexuées, existe aussi une différence de traitement dans le monde du travail qui génère des discriminations. Dans son étude de mai 2021, la Dares pointe encore des inégalités entre femmes et hommes au travail. « Les femmes sont moins présentes sur le marché du travail (en 2020, le taux d’activité des femmes de 25 à 49 ans est de 82,5 %, contre 91,9 % pour les hommes), elles occupent beaucoup plus souvent que les hommes des emplois à temps partiel, notamment subi (c’est le cas de 27,4 % des femmes en emploi en 2020, contre 8,4 % pour les hommes) et ont en moyenne des salaires inférieurs de près de 17 % pour un même volume de travail. », détaille ainsi l’étude.

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