Article - Le Service Civique : le bonus de l’engagement
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Article - Le Service Civique : le bonus de l’engagement
Déjà 550.000 jeunes ont été volontaires du Service Civique depuis sa création il y a douze ans. Un dispositif unique au monde qui permet de bénéficier d’une expérience utile quand on a entre 16 et 25 ans.

En débarquant à Marseille, Lenka était déjà sûre de vouloir s’engager dans l’accès à l’éducation, mais elle ne pensait pas que son expérience de volontaire du Service Civique allait la satisfaire à ce point. Depuis quatre mois, elle intervient dans deux collèges des quartiers populaires de la ville pour aider les élèves à faire leurs devoirs ou encore pour soutenir des jeunes qui viennent d’arriver en France, et cela pour l'association l'AFEV Aix-Marseille. “J’avais envie d’être en mouvement, d’être en action, de me détacher des études théoriques”, explique Lenka, 22 ans, qui a quitté son lieu de vie, la Nouvelle-Calédonie, pour vivre cette expérience inédite. “Maintenant, je sais pourquoi je me lève le matin et c’est cela qui compte. Avoir le sentiment d’être utile”.
Un état d’esprit qui revient chez de nombreux volontaires confirme la présidente du Service Civique, Béatrice Angrand. “Le Service Civique ce n’est ni un emploi, ni un stage, ni une mission de bénévolat. C’est une expérience offerte aux jeunes dans laquelle ils donnent du temps pour des causes, d'intérêt général, d’utilité sociale, de solidarité, en échange de quoi ils reçoivent une indemnité de 580 euros mensuel, un accompagnement et un statut”, détaille-t-elle. Selon elle, les raisons d’être volontaire sont multiples : “L’envie d’être utile, de rendre service, envie à laquelle peut s’ajouter une quête de sens, un doute sur son orientation professionnelle, mais aussi l’envie d’être intégré à un groupe ou encore le besoin d’une indemnité. Il y a toujours plusieurs motivations”.
Faire évoluer son regard
Depuis douze ans, près d’un demi-million de jeunes ont été volontaires, que ce soit dans le domaine de la santé, de l’environnement ou encore dans celui de l’éducation comme l’association pour laquelle travaille en ce moment Lenka. D’où l’importance aussi de la structure qui accueille les volontaires. “De mon côté, cela se passe très bien. Comme je suis en binôme, cela est très stimulant. Le Service Civique, c’est aussi des rencontres”, étaye-t-elle.
Ce qui aura aussi permis à Lenka de faire évoluer son regard et de confirmer son choix professionnel. “Je me suis d’abord orientée dans le management culturel, avant de me rendre compte que j’avais envie de faire de l’éducation populaire. Au début, en venant ici, je craignais un peu les rapports de force, même éventuellement de la violence, avec les collégiens. Mais j’ai découvert que ce n’était pas du tout le cas, que ces enfants me donnent beaucoup la pêche et que j’adore ce travail.” Lenka aimerait d’ailleurs se spécialiser dans l’accompagnement des élèves nouvellement arrivés en France, ce dont elle n’a pu être sûre qu’avec cette expérience.

“Trois fois gagnant”
Le Service Civique qui dure de 6 mois à 12 mois maximum est une étape. Le défi pour les volontaires est ensuite de trouver un emploi pérenne à partir de cette expérience et éventuellement de prolonger l’engagement. “Six mois après leur mission de Service Civique, 2/3 des volontaires sont en formation ou occupent un emploi. La moitié des volontaires disent aussi que grâce au Service Civique, ils voudront continuer un engagement bénévole plus tard”, relate Béatrice Angrand. Une façon de montrer l’impact positif du dispositif dont 90% des volontaires se sont dits satisfaits.
Un défi que Diagoriente relève en partenariat avec le Service Civique. La plateforme propose aux tuteurs de réaliser le bilan de fin de mission de façon dématérialisée et d’aider les volontaires à mettre des mots sur les compétences acquises au cours de leur volontariat, ce qui rend plus facile la démarche de clôture du volontariat.
“Le Service Civique, c’est trois fois gagnant”, insiste Béatrice Angrand. “Pour les jeunes, c’est un gain de confiance en soi, une possibilité d’évoluer au sein d’un collectif, de prendre des initiatives. Pour les structures d’accueil, c’est un regard nouveau, celui d’un jeune qui apporte sa manière de voir. Pour la société, ce sont des engagements volontaires qui comptent.” Et de citer la phrase que lui a un jour dite une volontaire : “En aidant les autres, je me suis aidée moi-même”.
Article publié le 14-03-2022
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